Découvrez
Un itinéraire de visite
Selon nos conseils
Le patrimoine de La Roche-Derrien
La visite s’impose !
La Bataille de la Roche-Derrien
Que s’est-il passé en 1347 ?
L’Histoire de la petite cité de caractère rochoise
Connaissez-vous l’Histoire de la Roche-Derrien ?
La Roche-Derrien est une cité bretonne, nichée au coeur du ria du Jaudy. Située au nord du département des Côtes d’Armor (22), elle est rattachée à la commune nouvelle de La Roche-Jaudy depuis 2019. La Roche-Derrien est l’une des rares petites cités bretonnes où s’est jouée une bataille décisive de la Guerre de Succession de Bretagne. Son histoire militaire, ses maisons à pans de bois et son patrimoine artisanal en font une étape incontournable dans le Trégor.
La ville se situe à 5 km de Tréguier, 12 km de Lannion et une vingtaine de kilomètres de Paimpol, au cœur du Trégor historique.
Ses habitants sont les Rochois en français (Roc’hiz pour les bretonnants).
Géographie de La Roche-Derrien
La Roche-Derrien se situe au fond de l’estuaire du Jaudy, à l’endroit où se rencontrent deux fois par jour en fonction de la marée, l’eau douce de la rivière et de l’eau salée de la mer. Un ria est une vallée fluviale envahie par la mer, différente d’un estuaire ou d’un aber. Le Jaudy est l’un des rares rias de Bretagne nord. Le Jaudy est un espace naturel où l’on peut observer des hérons, des aigrettes, et parfois des phoques vers l’embouchure côté Tréguier.
Les rives du Jaudy sont idéales pour la promenade, avec des sentiers qui longent l’eau et offrent une vue sur la cité.
Elle se caractérise à l’origine par une éminence située à ce point de contact des 2 eaux. Le passage à gué a d’abord été créé, puis le pont, et enfin le château médiéval.
L’altitude minimum et maximum de La Roche-Derrien sont respectivement de 2 m et 60 m.
La superficie de La Roche-Derrien est de 1.84 km².
En 2024, la population de La Roche-Derrien est estimée à environ 1 010 habitants
D’où vient le nom « La Roche-Derrien » ? Toponymie latine et bretonne
Le nom de la localité est attesté sous les formes :
- d’abord latine de castrum de rupe vers 1165,
- puis La Roche Derian en 1405,
- vient ensuite La Rochederien en 1434,
- et enfin Rocha Deryani en 1444.
La Roche-Derrien doit son nom au comte Derrien, comte de Penthièvre.
La Roche-Derrien doit son appellation à Derrien, fils d’Éon de Penthièvre et neveu du duc Alain III de Bretagne. Éon de Penthièvre, frère du duc, faisait partie de l’une des familles les plus puissantes du duché au XIᵉ siècle. Derrien, probablement fils illégitime, aurait joué un rôle clé en faisant bâtir vers 1080 un château fort sur un promontoire rocheux dominant la vallée du Jaudy. Cet emplacement stratégique permettait de contrôler le passage fluvial et terrestre, garantissant à la fois la sécurité militaire et le commerce.
Les sources médiévales restent toutefois floues. À cette époque, il était courant que les fils portent le prénom de leur père, ce qui entretient la confusion autour de ce personnage. Certains historiens estiment même que “Derrien” pourrait désigner plusieurs descendants de la lignée des Penthièvre. Quoi qu’il en soit, ce nom est resté attaché à la cité, témoin de l’influence durable de cette famille dans l’histoire de la Bretagne.
Itinéraire conseillé pour visiter La Roche-Derrien
Itinéraire testé et mis à jour en 2025.
Parcours complet (≈ 2h)
- Place du Martray : point de départ, maisons à pans de bois colorées.
- Église Sainte-Catherine : visite des vitraux, statues, expérience binaurale.
- Descendre par la venelle face à l’église pour rejoindre la rivière.
- Longer le Jaudy jusqu’au pont, puis retour par le même chemin.
- Remonter par la venelle des Anglais et découvrir la chapelle du Calvaire.
- Rue de la Fontaine : brasserie L’Armateur, écluse, pont et passerelle jusqu’à la base de kayak.
- Chapelle de la Pitié (après remontée par la route, puis première à gauche deux fois).
- Place du Pilori, puis retour à la place du Martray.
- Plaisir gourmand : brunaudes et macarons de la Maison Boulangerie Le Mat, à déguster au bar Le Graal (Sélection testée en 2025)
- Dernière étape : la distillerie Ar Roc’h et son gin artisanal.
Parcours court (visite rapide ou mobilité réduite)
- Place du Martray
- Église Sainte-Catherine
- Chapelle du Calvaire
- Chapelle de la Pitié
Bonus : si vous avez un peu plus de temps, baladez-vous le long du Jaudy par la rue de la Fontaine, jusqu’à l’écluse et la passerelle.

Une cité chargée d'Histoire
Fondée au 11e siècle par Derrien, fils du Comte de Penthièvre, La Roche-Derrien est connue pour son riche patrimoine historique et architectural.
La Roche-Derrien se distingue par son organisation urbaine, héritée du Moyen Âge. La cité se partage entre la ville haute et la ville basse:
• la ville haute, qui abrite des maisons bourgeoises en pans de bois datant du 15e au 17e siècle,
• et la basse ville, autrefois le quartier des chiffonniers et des couvreurs.
La ville haute concentrait les maisons bourgeoises à pans de bois, construites entre le XVᵉ et le XVIIᵉ siècle. C’était le quartier des notables, des marchands aisés et des familles impliquées dans le commerce du lin. Certaines de ces maisons, richement décorées, sont encore visibles aujourd’hui, comme la Maison Rouge (Ty Bras Ru), qui domine la place du Martray.
La ville basse, au bord du Jaudy, abritait quant à elle les classes populaires. On y trouvait les chiffonniers, qui récupéraient et revendaient les tissus usagés, ainsi que les couvreurs, spécialistes de la pose des ardoises extraites dans les carrières environnantes. Ces métiers ont façonné une culture populaire spécifique, dont il reste la trace dans l’argot local étudié par le poète et ethnographe Narcisse Quellien.
Se promener aujourd’hui dans ces deux quartiers, c’est encore percevoir ce contraste entre l’élégance des demeures bourgeoises de la ville haute et le caractère plus modeste mais authentique de la ville basse, marqué par des ruelles étroites et pittoresques.
La ville a été fondée au XIe siècle par Derrien, fils du Comte de Penthièvre. Il a fait construire un château fort sur un promontoire rocheux surplombant l’estuaire du Jaudy pour surveiller le passage de la rivière. Le site a été choisi pour ses nombreux avantages topographiques et a probablement été occupé dès l’Âge du Bronze.
Au cours du XIIIe siècle, la ville commence à se fortifier et le bourg castral se développe. Le port d’échouage permet d’approvisionner la ville et le contrôle d’un axe de passage permet au seigneur de percevoir une taxe sur les bateaux qui viennent relâcher sous les murs du château.
La Roche-Derrien a joué un rôle important pendant la Guerre de Succession de Bretagne. En 1347, une bataille décisive a eu lieu entre les Bretons du parti de Jean de Montfort, soutenus par les troupes anglaises, et les troupes françaises et bretonnes menées par Charles de Blois. C’est la Bataille de la Roche-Derrien. Charles de Blois a été blessé et fait prisonnier lors de cette bataille.
Après la signature du traité de paix en 1365, le château est détruit une première fois en 1394, puis définitivement rasé en 1420. Dès lors, La Roche-Derrien n’est plus la place forte connue d’alors et cesse tout rôle stratégique.
Malgré sa déchéance en tant que place forte, La Roche-Derrien a su développer son économie et son commerce autour de l’activité linière, l’exploitation des carrières de schiste ardoisier, et le transport des céréales. La présence d’un port et d’une rivière navigable jusqu’à Tréguier a favorisé les échanges et le transport des marchandises.
La ville a prospéré jusqu’à la seconde moitié du XIXe siècle, devenant un véritable carrefour économique

La Bataille de La Roche-Derrien
La Bataille de la Roche-Derrien a eu lieu le 20 juin 1347. Elle s’inscrit dans le contexte de la Guerre de Succession de Bretagne, un conflit qui a opposé les partisans de deux prétendants au duché de Bretagne : Jean de Montfort et Charles de Blois.
La bataille a opposé les Bretons du parti de Jean de Montfort, soutenus par des troupes anglaises, aux troupes françaises et bretonnes menées par Charles de Blois.
Charles de Blois avait assiégé le château de La Roche-Derrien dans l’espoir de provoquer une bataille ouverte avec Sir Thomas Dagworth, le commandant de la seule armée anglaise en Bretagne à l’époque.
Lorsque l’armée de secours de Dagworth, moins d’un quart de la taille de la force franco-bretonne, est arrivée à La Roche-Derrien, ils ont attaqué le campement principal de Charles et sont tombés dans le piège que celui-ci leur avait tendu. Cependant, une sortie de la ville, composée principalement de citadins armés de haches et d’outils agricoles, est venue par derrière les lignes de Charles. Les archers et hommes d’armes qui restaient de l’assaut initial se sont maintenant ralliés à la garnison de la ville pour abattre les forces de Charles.
Charles de Blois a été contraint de se rendre et a été pris en rançon. Sa stricte ordonnance à ses commandants de rester dans leurs campements a été sa chute finale, car les forces anglo-bretonnes ont réussi à nettoyer chaque campement un par un.
La Bataille de la Roche-Derrien est considérée comme l’une des premières tentatives françaises de faire face aux nouvelles tactiques anglaises qui les avaient vaincus à Crécy l’année précédente.
Elle est également notable pour avoir été l’une des premières batailles de la Guerre de Cent Ans.

Le patrimoine de la Roche-Derrien
La Roche-Derrien possède un riche patrimoine culturel et architectural.
Quant à son Patrimoine Architectural, on peut cite :
- L’église Sainte-Catherine d’Alexandrie : édifice de style roman et gothique dont les parties les plus anciennes datent du XIIIe siècle
- La motte féodale et la Chapelle du Calvaire: vestige historique important témoin de l’époque féodale de la ville.
- Les maisons à colombages (XVe, XVIe et XVIIe siècles) : maisons en pans de bois exemple de l’architecture traditionnelle de la Bretagne de la fin du Moyen-Age (exemple Ty Bras Ru qui se traduit du breton par « la Grande Maison rouge » en français.
Culturellement, La Roche-Derrien est très active. La ville propose un parcours interactif unique pour découvrir son histoire. Grâce à l’application « La Roche en 3D », les visiteurs peuvent explorer la ville de manière moderne et ludique.
La Roche-Derrien a également été nommée « Kapital Stoup » , c’est-à-dire la capitale des teilleurs de lin. C’est une appellation qui résonne encore dans le Trégor, elle a notamment été reprise en 2024 par les artisans pour une visite commune en mai (Distillerie Ar Roc’h, Brasserie, Photographe et Potière-Céramiste). Cette référence à l’industrie du lin témoigne de l’importance de cette activité dans l’histoire économique de la ville.

Une ancienne cité médiévale : motte féodale, maison à pans de bois, etc.
La Roche-Derrien est reconnue pour son riche patrimoine historique et architectural qui témoigne de son passé médiéval. Si vous visitez la ville aujourd’hui, c’est certainement pour cette raison !
La Motte Féodale
La Roche-Derrien a été construite au XIe siècle sur un promontoire rocheux surplombant l’estuaire du Jaudy par Derrien, fils du Comte de Penthièvre.
Il y a édifié un château fort pour contrôler le passage sur la rivière ou plutôt sur le ria. Cette construction, connue sous le nom de motte féodale, est une caractéristique typique des fortifications médiévales.
Bien qu’il ne reste rien aujourd’hui du château-fort, la Chapelle du Calvaire, construite à l’emplacement de l’ancien donjon, offre une vue remarquable sur la ville et la vallée.
Maisons à Pans de Bois : Maison Rouge, Maison verte, des colombages tout en couleurs
La Roche-Derrien regroupe plusieurs maisons à pans de bois datant du XVe au XVIIe siècle, exemple remarquable de l’architecture traditionnelle de la Bretagne d’alors.
Elles ont été construites par des marchands aisés et leur architecture est caractéristique des maisons urbaines du XVe siècle.
La façade de ces maisons reprend le style des maisons de Guingamp, caractérisé par de petites fenêtres rapprochées dont la partie supérieure est découpée en accolade dans deux pièces de bois assemblées en croix de Saint-André.
Cité Médiévale de la Roche Derrien
La Roche-Derrien est une ancienne cité fortifiée, édifiée au XIe siècle. Elle était alors une place forte réputée et âprement convoitée où transitait le sel et le vin via son port.
La culture du lin, pratiquée dans l’ensemble du Trégor, s’est développée au XVIIe et XVIIIe siècles, la cité accueillait alors de nombreux ateliers traitant la fibre et le tissage.
La Roche-Derrien est une ville qui bouge et qui se bat pour son patrimoine. Elle a su préserver et valoriser son patrimoine médiéval tout en se développant économiquement. Elle offre aux visiteurs un aperçu fascinant de son histoire et de sa culture.

L'église Sainte Catherine
L’église Sainte-Catherine est un magnifique édifice de style roman et gothique dont la construction a commencé au début du XIVe siècle.
Après la bataille de 1347, l’édifice endommagé a été partiellement reconstruit. Roland de Kersaliou, qui était alors le seigneur de La Roche-Derrien et aussi capitaine du duc, y a fait construire une grande chapelle à l’angle sud-est. L’église, dont les parties les plus anciennes datent du XIIIe siècle, a été classée monument historique en 1913.
L’église abrite plusieurs statues anciennes, dont celles de sainte Catherine, sainte Vierge, saint Joseph, sainte Anne, saint Yves, saint Eloi. Ces statues marquent la richesse artistique et historique de l’église.
L’église abrite un vitrail de 1928 qui reflète la bataille de 1347. Ce vitrail illustre la reddition de Charles de Blois lors de cette bataille historique. De plus, l’église possède de beaux vitraux colorés qui ont été récemment restaurés.
Dans l’église Sainte-Catherine, les visiteurs peuvent vivre une expérience de son binaural (3D). Cette technologie innovante permet aux visiteurs de revivre les derniers instants du siège de la ville face aux Anglais en 1347 à travers un docu sonore sensationnel.
Les chapelles
La Roche-Derrien abrite trois chapelles historiques : la Chapelle du Calvaire, la Chapelle Notre-Dame de Pitié et la Chapelle Saint-Jean.
La Chapelle du Calvaire
Située à l’adresse 3 Venelle des Anglais, cette chapelle a été érigée en 1867 sur la motte du château détruit depuis plusieurs siècles. C’est un édifice moderne de style XVème siècle. Elle était autrefois celle des Enfants de Marie de la Communauté de Sainte-Anne, à Lannion. Les pierres numérotées à leur départ de Lannion ont permis sa reconstruction à l’identique.
La Chapelle Notre-Dame de Pitié
Cette chapelle est située dans le quartier de Keravel. Elle est construite sur le coteau dit des Mézeaux, à l’emplacement du moulin à vent au pied duquel Charles de Blois fut arrêté lors du combat de La Roche-Derrien, en 1347.
Construite au 16e siècle par la famille Dutertre, l’édifice actuel est restauré en 1777 comme l’atteste la pierre datée sur le pignon ouest.
La Chapelle Saint-Jean
Située à l’adresse 5 Rue de la Chapelle, cette chapelle est un autre lieu de culte important de la ville. Bien que les détails spécifiques de son histoire et de son architecture ne soient pas disponibles, elle fait partie du riche patrimoine religieux de La Roche-Derrien.
Ces trois chapelles offrent aux visiteurs un aperçu fascinant de l’histoire religieuse et architecturale de La Roche-Derrien. Se promener de l’une vers l’autre est un parcours intéressant pour découvrir la petite cité de caractère rochoise.

Les rives du Jaudy : le ria entre eau douce et eau de mer
La ville de La Roche-Derrien est construite sur les rives d’un ria. Savez-vous ce qu’est un ria ?
Un ria est un type de formation géographique qui se produit lorsque la mer envahit une vallée fluviale. Cela se produit généralement dans les régions où le niveau de la mer a augmenté par rapport au niveau de la terre.
La Roche-Derrien est située au fond de l’estuaire du Jaudy, un ria, où l’eau douce et l’eau de mer, salée, se rencontrent deux fois la journée au rythme des marées.
Sur les berges du Jaudy, les visiteurs peuvent se promener en mémoire des voiliers qui ont apporté la richesse à la ville. En outre, les visiteurs peuvent également faire une balade en canoë sur le Jaudy pour avoir une vue différente sur le village.
Narcisse Quellien, poète et ethnographe de La Roche-Derrien
Né en 1848 dans le quartier de Penn-ar-Pont à La Roche-Derrien, Narcisse Quellien est une figure emblématique de la culture bretonne. Fils d’un cordonnier et d’une tricoteuse, il devient rapidement passionné par la langue et les traditions de son pays natal. Poète, écrivain et ethnographe, il consacre une partie de sa vie à recueillir les chansons populaires du Trégor et à étudier la culture orale bretonne.
Il est notamment l’auteur de Un exemple d’argot breton : le tunodo (1885), où il transcrit le langage spécifique des chiffonniers et couvreurs de La Roche-Derrien. Ses écrits, à la fois en breton et en français, témoignent de la richesse linguistique et sociale du XIXe siècle dans la région.
Parmi ses œuvres littéraires les plus connues, on retrouve Annaïk (1880) et Contes et nouvelles du pays de Tréguier (1898). Sa carrière s’interrompt tragiquement en 1902, lorsqu’il meurt à Paris, renversé par une automobile. Aujourd’hui encore, sa mémoire est honorée à La Roche-Derrien, notamment par une stèle commémorative qui rappelle son attachement à sa cité natale.
Évoquer Narcisse Quellien, c’est plonger dans l’âme littéraire et populaire de La Roche-Derrien, une ville qui a su inspirer les artistes autant que les historiens.

Que faire à la Roche-Derrien ?
Notre Petite Cité de Caractère située en Bretagne, offre une variété d’activités à faire et de sites à voir lors de votre séjour dans le Trégor et sur la Côte de Granit Rose.
Que voir si vous aimez le patrimoine architectural ?
La ville abrite plusieurs sites historiques, dont
- l’église Sainte-Catherine d’Alexandrie,
- la Chapelle du Calvaire,
- la Chapelle Saint-Jean, la Chapelle de la Pitié,
- les maisons à pans de bois
- la place du Pilori,
- la Maladrerie,
- sa place du Martray,
- son ancien presbytère transformé en restaurant et salon de thé
- etc
Dans un Parcours Immersif absolument original qui ravira toute la famille, de manière intergénérationnelle, La Roche-Derrien propose de découvrir son histoire. Grâce à l’application « La Roche en 3D », les visiteurs peuvent explorer la ville de manière ludique sur leur smartphone ou avec des tablettes prêtées par la Mairie et l’Office de Tourisme. Ce parcours interactif utilise la réalité augmentée, la réalité virtuelle, le son 3D et une visite à 360° pour offrir une expérience immersive. Franchement, c’est à faire !
Son Binaural à l’Église :
Dans l’église Sainte-Catherine, les visiteurs peuvent vivre une expérience de son binaural ( c’est-à-dire un son en 3D qui semble venir de tout autour de soi). Cette technologie permet aux visiteurs de revivre les derniers instants du siège de la ville face aux Anglais en 1347 à travers un docu-fiction sonore original.
Visiter les Artisans Locaux
La Roche-Derrien abrite plusieurs artisans locaux qui contribuent à la richesse culturelle de la ville. Parmi eux, on trouve :
- la distillerie Ar Roc’h,
- la brasserie L’Armateur,
- la couturière chiffonnière Zézette,
- l’Atelier K de céramique
- et l’auteur-photographe Jean à l’Atelier 14.
La Roche-Derrien et le lin : la « Kapital Stoup »
Surnommée la « Kapital Stoup », La Roche-Derrien fut longtemps considérée comme la capitale des teilleurs de lin. Cette appellation, encore vivante dans la mémoire locale, rappelle l’importance de l’activité linière dans l’économie du Trégor aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Le lin, cultivé dans toute la région, était acheminé à La Roche-Derrien pour être teillé, filé et tissé. L’activité artisanale était si intense que la petite cité de caractère prospéra grâce au commerce du textile, exporté ensuite par le port fluvial vers Tréguier et les grandes routes maritimes. Le lin a façonné non seulement l’économie, mais aussi le quotidien des familles rochoises, donnant naissance à une véritable identité ouvrière et artisanale.
Au XIXe siècle, malgré le déclin progressif du lin face au coton et à l’industrialisation, La Roche-Derrien resta marquée par son passé de cité linière. Encore aujourd’hui, des événements culturels et artisanaux reprennent le terme « Kapital Stoup », témoignant de l’attachement des habitants à ce pan essentiel de leur patrimoine.
Évoquer le lin, c’est comprendre pourquoi La Roche-Derrien fut un carrefour économique et culturel, reliant traditions rurales, savoir-faire artisanal et échanges commerciaux par voie fluviale et maritime.
Métiers anciens : chiffonniers, couvreurs et tisserands
Si La Roche-Derrien est connue pour ses batailles et son patrimoine architectural, elle a aussi abrité une vie populaire animée par des métiers aujourd’hui disparus. La basse ville, notamment, était le quartier des chiffonniers et des couvreurs, figures emblématiques de l’activité artisanale locale.
Les chiffonniers parcouraient la région pour collecter tissus usagés et matériaux de récupération, qu’ils revendaient ou transformaient. Leur langage particulier, l’argot du tunodo, a été recueilli et étudié par le poète et ethnographe rochois Narcisse Quellien, offrant un témoignage unique sur la culture ouvrière et populaire du XIXe siècle.
Les couvreurs, quant à eux, travaillaient le schiste ardoisier extrait des carrières environnantes. Leur savoir-faire a marqué l’architecture locale, avec des toitures encore visibles aujourd’hui. Aux côtés de ces métiers, les tisserands et teilleurs de lin ont façonné l’identité économique de la ville, confirmant son rôle de carrefour artisanal dans le Trégor.
Évoquer ces métiers anciens permet de redonner vie à l’histoire sociale de La Roche-Derrien et de mettre en lumière une facette moins connue de son patrimoine, faite de travail manuel, d’oralité et de traditions populaires.

Les alentours de la Roche-Derrien
Une fois votre temps de visite rochois terminé, nous vous conseillons de prendre le temps d’aller voir la petite commune d’Hengoat, Pontrieux et ses lavoirs, Tréguier.
Vous pouvez également continuer votre visite du Trégor et de la Côte de Granit Rose. Que ce soit en Automne, au Printemps, en Hiver ou en été, ce coin des Côtes d’Armor demeure un joyau de la Bretagne !
FAQ sur La Roche-Derrien
Où se situe La Roche-Derrien ?
La Roche-Derrien est une petite cité de caractère située au nord des Côtes-d’Armor, en Bretagne, dans la vallée du Jaudy, à proximité de Tréguier et de Lannion.
Combien d’habitants compte La Roche-Derrien ?
En 2024, la population est estimée à environ 1 010 habitants. Les habitants se nomment les Rochois, ou Roc’hiz en breton.
D’où vient le nom « La Roche-Derrien » ?
Le nom vient de Derrien, fils du comte de Penthièvre, qui fit construire un château fort au XIe siècle. Le toponyme est attesté sous diverses formes depuis 1165.
Quelle est l’histoire de La Roche-Derrien ?
Fondée au XIe siècle, la ville fut une place forte stratégique, marquée notamment par la bataille de 1347. Elle s’est ensuite développée grâce au commerce du lin, du schiste et des céréales.
Qu’est-ce que la bataille de La Roche-Derrien ?
La bataille de juin 1347 oppose les troupes de Charles de Blois aux partisans de Jean de Montfort, soutenus par les Anglais. La victoire des Montfortistes marque un tournant dans la Guerre de Succession de Bretagne.
Que reste-t-il du château médiéval de La Roche-Derrien ?
Le château, rasé au XVe siècle, a disparu. À son emplacement se dresse aujourd’hui la chapelle du Calvaire, sur la motte féodale, offrant une vue sur la vallée du Jaudy.
Quels monuments peut-on visiter à La Roche-Derrien ?
L’église Sainte-Catherine, les chapelles du Calvaire, de la Pitié et Saint-Jean, les maisons à pans de bois colorées, la place du Martray et la motte féodale.
Qu’est-ce que l’application « La Roche en 3D » ?
C’est un parcours immersif utilisant la réalité augmentée, la réalité virtuelle et le son 3D pour découvrir l’histoire médiévale de la ville de manière ludique et interactive.
Qu’est-ce que le son binaural proposé dans l’église ?
Il s’agit d’une expérience sonore en 3D permettant de revivre la bataille de 1347 grâce à un docu-fiction immersif. Une expérience unique en Bretagne !
Qui était Narcisse Quellien ?
Poète et ethnographe né à La Roche-Derrien en 1848, il a collecté des chansons populaires et étudié l’argot des chiffonniers. Sa mémoire est honorée par une stèle commémorative.
Pourquoi La Roche-Derrien est-elle surnommée « Kapital Stoup » ?
Ce surnom rappelle son rôle de capitale des teilleurs de lin aux XVIIe et XVIIIe siècles, activité économique majeure qui fit prospérer la ville.
Quels étaient les métiers anciens de La Roche-Derrien ?
On y trouvait chiffonniers, couvreurs et tisserands de lin. Ces métiers populaires ont marqué l’histoire sociale et artisanale de la ville.
Quels artisans peut-on rencontrer aujourd’hui à La Roche-Derrien ?
La ville accueille des artisans locaux comme la distillerie Ar Roc’h, la brasserie L’Armateur, des ateliers de céramique, une couturière chiffonnière et des photographes.
Peut-on faire du canoë sur le Jaudy ?
Oui, le Jaudy se prête aux balades en canoë, offrant un autre point de vue sur la cité et son ria. Il existe d’ailleurs un club à la base de Canoe/Kayak de la Roche Derrien qui participe régulièrement aux épreuves nationales et internationales.
Quels villages visiter autour de La Roche-Derrien ?
Parmi les incontournables : Tréguier et sa cathédrale, Pontrieux et ses lavoirs fleuris, Hengoat et ses paysages, ainsi que la Côte de Granit Rose.
Quelle est la meilleure période pour visiter La Roche-Derrien ?
Le printemps et l’été offrent de nombreuses animations, tandis que l’automne et l’hiver révèlent une atmosphère plus intimiste et patrimoniale.
Quels événements culturels ont lieu à La Roche-Derrien ?
La ville organise des fêtes médiévales, des visites immersives et des événements liés aux artisans locaux. Le patrimoine est régulièrement mis en valeur.
Quelle est la superficie de La Roche-Derrien ?
La cité s’étend sur 1,84 km², avec une altitude variant entre 2 et 60 mètres.
Qu’est-ce qu’un ria ?
Un ria est une vallée fluviale envahie par la mer. Celui de La Roche-Derrien, le Jaudy, se remplit et se vide au rythme des marées.
Ce texte a bien entendu été écrit à partir de plusieurs sources, parmis lesquelles on peut citer :
1. La Roche-Derrien
2. Petites Cités de Caractère – La Roche-Derrien
3. Tourisme Bretagne – La Roche-Derrien
4. Mairie de La Roche-Jaudy – La Roche-Derrien
5. Église Sainte-Catherine
6. Patrimoine de France – Église Sainte-Catherine
7. Insee – La Roche-Derrien
Article rédigé par Gwenaëlle Pavy, consultante SEO locale et passionnée de patrimoine breton, créatrice du site Ty Kousked (gîte à La Roche-Jaudy).